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CAUSES

FÚTBOL MÁS FRANCE

France, refuge et apprentissages

L’expérience en France a eu des origines assez aléatoires. Si Marion Dubois, une volontaire française, n’avait pas voyagé au Chili, il est probable que «Fútbol Más» aurait mis un certain temps avant de s’installer à Paris. Marion a travaillé comme bénévole pendant un an, jouant même un rôle important en
soutenant le domaine international de la Fondation. Lorsqu’elle a décidé de retourner dans son pays, les directeurs de «Fútbol Más» ont vu l’opportunité idéale pour réaliser un souhait qu’ils avaient depuis longtemps : s’implanter en Europe.

«Fútbol Más» est arrivé en France en 2017 et a commencé par établir des partenariats et découvrir la réalité des communautés qu’il souhaitait intervenir, ce qui représentait un défi inédit: travailler avec des migrants en Europe. Il est important de souligner que la migration en France présente des caractéristiques très particulières. D’abord, ce sont des personnes qui ont été forcées de migrer, provenant de différents pays avec des cultures et des langues variées, ce qui complique l’intervention. Il n’était pas facile, dans un même groupe, de communiquer avec des enfants d’Érythrée, d’Irak et du
Pakistan, pour ne citer que quelques-uns des territoires d’où leurs familles fuyaient. De plus, chaque famille, chaque individu, porte des histoires difficiles de traumatismes sociaux, de situations de violence extrême, de déracinement et de pauvreté.

À ces difficultés s’ajoutait un autre facteur qui contrecarrait les attentes du projet : le temps de travail avec les communautés. Les enfants restaient dans les centres pendant une période limitée, ne dépassant pas trois mois, ce qui nécessitait que le travail avec eux prenne en compte le caractère transitoire de leur séjour. En conséquence, la planification devait être orientée vers leur accueil et leur soutien avant l’arrivée de la prochaine vague de réfugiés. Dans ce contexte, il semblait impossible de développer un sentiment d’appartenance ou de créer un lien fort comme dans d’autres pays où l’intervention durait en moyenne neuf mois.

Toutes les prévisions se sont avérées exactes une fois que les ateliers socioculturels ont commencé. Cependant, les enfants participants ont réussi à empathiser avec l’initiative, et lorsqu’on leur demandait de dessiner ce qu’était leur vie dans leurs lieux d’origine et la vie qu’ils menaient dans le centre de
réfugiés, il y avait souvent des différences évidentes. Alors que dans les premiers cas, ils se dessinaient entassés dans leurs maisons ou montraient des résidus de la violence vécue – armes, balles, blessés – lorsqu’ils dessinaient leur présent avec «Fútbol Más», ils se représentaient heureux, courant après un
ballon.

Avec les adultes, la dynamique était quelque peu différente, se concentrant sur l’aide linguistique et l’offre d’outils pour faire face au processus d’employabilité. Cependant, lorsqu’ils partageaient le centre avec leurs enfants, ils participaient souvent également aux sessions socioculturelles. Sans le vouloir, le travail avec les adultes est devenu de plus en plus fréquent, au point que, au fil des ans, ils sont devenus les principaux bénéficiaires des programmes de «Fútbol Más» en France.

Un obstacle mineur mais néanmoins complexe était de constituer les équipes qui allaient travailler pour l’organisation. Jusqu’alors, les expériences d’installation du projet dans d’autres pays reposaient sur l’effort, la passion et la créativité. Il y a eu des cas où les équipes de «Fútbol Más» ont travaillé pratiquement sans ressources et, parfois, en sacrifiant leurs honoraires au profit du bien supérieur de la protection de l’enfance. Mais cette méthode de travail était inviable en France. Non seulement il fallait respecter les formalités, mais il fallait aussi le faire en français, ce qui imposait des restrictions aux envies et à l’urgence. Il était impensable de lancer le projet sans que tous les membres de l’équipe aient un contrat en règle, jusque dans les moindres détails. Se conformer à toutes ces formalités, selon la logique de rigueur européenne – et particulièrement française – a également été un apprentissage précieux.

Pendant la première année, «Fútbol Más», avec le soutien de la FIFA, a postulé à un fonds et obtenu les ressources nécessaires pour développer une série d’ateliers socioculturels pour enfants, adolescents et adultes de quatorze nationalités dans un centre de réfugiés à Paris. Cette intervention a été réalisée conjointement avec la Fondation Emmaüs, qui gère différents centres d’accueil et a déjà une expérience en France dans le travail avec les réfugiés.

Au bout d’un an, des partenaires substantiels se sont ajoutés, surtout dans le domaine public : le Ministère du Travail pour l’intervention avec la population adulte, et le Ministère des Sports pour les programmes avec les enfants. Ainsi, la Fondation a gagné en poids et en réseaux, d’autant plus qu’elle bénéficiait déjà du soutien de la FIFA et de l’Union Européenne. De plus, elle est passée de la responsabilité d’un seul projet à la participation à quatre.

Il convient également de noter qu’en septembre 2021, Fútbol Más France a reçu le prix IRTS Awards, décerné par l’ISCA (International Sports and Culture Association) avec le soutien de l’Union Européenne. Le prix a été attribué dans la catégorie ‘Innovation’, grâce au programme Mi Casa, mi Cancha, développé par «Fútbol Más» et proposant des exercices basés sur les recommandations de l’UNICEF pour maintenir une vie saine pendant la pandémie à travers une série de 23 capsules audiovisuelles réalisées par la Fondation.

En 2023, «Fútbol Más» continue de participer à des programmes pour les réfugiés en France, en se concentrant principalement sur les jeunes leaders et les adultes, et a divisé ses interventions en trois domaines : a) Travail, axé sur la formation et l’employabilité. b) Sport, où les bénéficiaires peuvent pratiquer des sports. c) Femmes, le programme ALTIUS permet aux femmes réfugiées de participer activement à des sessions socioculturelles. Tous ces domaines s’appuient sur la méthodologie de «Fútbol Más», centrée sur la résilience, la valorisation des aspects positifs et la création d’espaces protégés pour l’enfance.

L’un de ces programmes est «Terrains d’Avenir», dont l’objectif est d’aider les jeunes réfugiés et déplacés de la région Île-de-France à créer un sentiment d’appartenance et à se diriger vers une vie positive à travers le sport. Dans ce projet, «Fútbol Más» exécute le projet avec cinq autres organisations :

PLAY International, Kabubu, Ovale Citoyen, Emmaüs Solidarité et la Fondation Humanitaire de Taekwondo. Cofinancé par l’Olympic Refugee Foundation (ORF) et le Ministère des Sports de France, il bénéficiera directement ou indirectement à 12 000 personnes et fera partie de l’héritage des Jeux
Olympiques de Paris 2024. L’idée est que tout jeune déplacé, indépendamment de sa situation administrative, de son sexe, de son orientation sexuelle, de sa religion, de son niveau d’études ou de sa capacité à parler français, ait accès aux activités sportives organisées. Pour cela, une licence «Terrains d’Avenir» leur sera délivrée, les intégrant symboliquement à la communauté sportive.

De même, la Fondation travaille avec des enfants de 6 à 14 ans dans un programme dans les centres d’accueil du CASP (Centre d’Action Sociale Protestante), où se trouvent des familles françaises ou étrangères vivant dans des contextes de vulnérabilité et où un cycle de sessions socioculturelles basées sur les droits de l’enfance a été lancé.

Les divers programmes développés par «Fútbol Más» en France ont démontré que, malgré les barrières linguistiques et culturelles, le football et le jeu sont des langages universels. Et si on y ajoute un peu d’amour et d’affection, il n’y a aucun endroit dans le monde où il est impossible de construire un territoire
protégé pour l’enfance et un lieu d’apprentissage sain pour la vie adulte.

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